Selon une légende locale, le monastère existait déjà au 4e siècle, mais les fouilles montrent que la plupart des constructions ne sont réalisées qu'au cours des 12e et 13e siècle.
Le bâtiment le plus ancien est la chapelle Saint-Grégoire, qui date du 7e siècle et qui est située à l'extérieur des murs du monastère. La moitié de l'édifice est aménagée dans une caverne naturelle, et l'autre moitié se trouve à l'extérieur.
L'église de la Vierge est considérée comme le monument majeur du complexe. D'après des études archéologiques effectuées sur place, son édification s'est faite entre 1215 et 1225.
Deux autres sanctuaires troglodytes sont remarquables. Construits en 1263, ils abritent le mausolée familial des Princes Proshians. Les armoiries de la dynastie sont gravées dans la roche : une tête de b?uf et deux lions qui s'affrontent, dominés par un aigle qui tient un mouton dans ses serres.
Gherart est établi dans une vallée qui ressemble à un canyon verdoyant. La partie antique du monastère n'existe plus, mais la chapelle Saint-Grégoire est bien conservée. L'église principale de la Vierge, dite « Kathoghike » comprend, à l'est, une sorte de narthex appelé « Gavit » et une nef sculptée connue sous le nom de « Jamatoun ».
Le Monastère est entouré de « Khatchkars ». Ce sont des plaques de pierres sur lesquelles sont sculptées de grandes croix. Les surfaces vides sont comblées par des motifs tels que des grappes, des feuilles ou des n?uds. Les croix sont généralement accompagnées d'une représentation du soleil ou de personnages bibliques célèbres.
Les croyants dressent des Khatchkars pour diverses raisons : prouver leur foi, permettre le salut à un défunt, célébrer un triomphe militaire, demander l'aide divine, se protéger des cataclysmes naturels ou des déceptions amoureuses. Ces structures servent aussi de pierres tombales.
Le monastère de Gherart est un site religieux célèbre dès le quatrième siècle car à cette date, le christianisme est devenu la religion officielle du pays.
Les armées arabes ont pillé et saccagé le domaine au 10e siècle.
Le nom « Gherart » vient du mot arménien « Geghardavank » qui signifie lance. Le terme se réfère à la lance qui a transpercé le torse du Christ. Cette relique, qui a été conservée dans le monastère durant plusieurs années, est aujourd'hui exposée au musée d'Etchmiadzine.
L'endroit est connu sous diverses dénominations telles que : « le monastère des quarante autels », « le monastère des sept églises » et « le monastère d'Ayrivank » (monastère de la grotte).
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