Poète, écrivain et homme politique birman
Hmaing, né Maung Lun en 1876, vit à 9 ans la chute de la dernière dynastie birmane à Mandalay, alors qu'il étudie dans un monastère bouddhiste. En 1894 débute sa carrière de dramaturge à Rangoun, avec des pièces en vers inspirées de l'histoire et des mythes birmans. En 1911, Maung Lun soutient le mouvement nationaliste dans le journal "Thuriya".
Ses Epîtres de M. Maung Hmaing de 1916 font scandales. Il les signe du nom du héros d'un roman populaire (un Casanova birman). Le M devant ce nom raille l'affectation anglophile des Birmans. L'écrivain conservera le pseudonyme de Hmaing. Il écrit des satires politiques brillantes, des htika, promeut l'histoire et la culture birmane et encourage la rébellion. Le Boingkauk htika (le Boycott) incite les ouvriers et les étudiants à la grève.
Hmaing est membre du parti Dobama Asiayone en 1934, puis leader des jeunes Thakins (maîtres) qui proclament que les Britanniques sont des usurpateurs. Le chef nationaliste devient « grand maître » Hmaing.
Il est inscrit sur la Liste birmane des ennemis de l'Etat en 1941. Avec la guerre civile qui déchire la Birmanie après l'indépendance en 1948, Hmaing délaisse l'écriture pour se vouer à la pacification nationale. En 1963, il soutient les tentatives de paix entre le gouvernement, les communistes et les minorités ethniques et religieuses, mais l'armée prend le pouvoir. Hmaing meurt en juillet 1964.
Ses autres oeuvres importantes sont : Bo htika, Daung htika et Hkway htikta.