Peintre et écrivain canadienne
Emily Carr est née en 1871 à Victoria, capitale de la Colombie-Britannique. Orpheline dès son adolescence, elle fréquente à partir de 1889 la California School of Design de San Francisco puis la Westminster Art School de Londres. Regagnant le Canada, elle s'installe à Vancouver en 1905. Ses aquarelles d'alors sont d'un intérêt mineur mais illustrent déjà les deux thèmes majeurs de son oeuvre : la nature de l'Ouest canadien, et les traditions et totems des populations autochtones.
C'est lors d'un séjour à Paris en 1910 que sa peinture connaît un changement radical. A l'Académie Colarossi, elle découvre le fauvisme et ses grands à-plats de couleurs intenses. Cependant ses toiles modernes ne rencontrent aucun succès en Colombie-Britannique.
Sa reconnaissance ne sera que tardive : elle a déjà 57 ans quand elle est invitée en 1927 à participer à une exposition à la National Gallery d'Ottawa. Elle y rencontre le « Groupe des sept » qui incarne le modernisme canadien, et en particulier le peintre Lawren Harris qui devient son mentor. Le succès est au rendez-vous mais d'importants problèmes de santé l'amènent à abandonner la peinture en 1940. Elle se tourne alors vers l'écriture et ses récits autobiographiques remportent aussitôt un vif succès.
Décédée en 1945, elle est aujourd'hui considérée comme une véritable icône canadienne à la fois en tant que peintre moderne que pour son parcours de femme libre.
Ses oeuvres principales sont Sky et Forest Landscape II.