Parc National des Virunga

Le parc national des Virunga - du nom des prestigieux massifs éponymes situés en son sein -a été créé en 1925.

Le parc national des Virunga s'étend sur une surface totale de 790000 hectares.

Sa partie sud est connue pour abriter le massif des Virunga, fruit d'une intense activité tectonique. Ce massif est composé de huit volcans, dont le Nyamuragira et le Nyiragongo, responsables de près de la moitié des éruptions volcaniques africaines. Le Nyiragongo est mondialement réputé pour le lac de lave, en perpétuelle ébullition, qui se trouve au fond de son cratère.

Quant au secteur nord du parc, il est composé par une partie du massif Rwenzori, rattaché à l'État de l'Ouganda. C'est la plus vaste zone glaciaire de l'Afrique, mais également la seule chaîne à caractère alpin du continent. Une végétation afro-alpine tout à fait unique, composée de fougères arborescentes et de lobélies, a pris possession des pentes du Rwenzori. Celui­ci est aussi une zone d'hivernage privilégiée pour l'avifaune paléarctique, dont des oiseaux venant de Sibérie.

S'étendant à une altitude variant de 680 à 5109 mètres et bénéficiant d'un climat très diversifié, le parc national des Virunga abrite une faune et une flore exceptionnelles.

2000 espèces de plantes supérieures, dont 10 % sont endémiques, poussent sur les versants des volcans du parc. Des centaines d'espèces animales vivent sur les terres et dans les forêts de cette immense zone protégée. On compte environ 200 espèces pour les mammifères, 700 pour les oiseaux, 100 pour les reptiles, 80 pour les amphibiens et 20 espèces de primates.

20000 hippopotames - la plus grande concentration jamais répertoriée en Afrique - vivent également sur les berges du lac Edouard et le long des rivières Rutshuru et Semliki.

Parmi les animaux protégés, les plus rares et en voie de disparition, il faut citer le gorille des plaines de l'est (Gorilla beringei graueri), le gorille des montagnes (Gorilla beringei beringei), le chimpanzé de l'est (Pan troglodyte schweinfurthi), le singe argenté, l'okapi de Johnston et le céphalophe rouge.

Divers insectivores et rongeurs, comme le Potamogale velox et le rat de Gambie, ainsi que plusieurs espèces de chauve-souris, y évoluent également.

Le taux de braconnage augmente dangereusement ces dernières années, et les éléphants en sont la cible privilégiée. Une sensibilisation mondiale pour la protection renforcée de ce site est encouragée par l'UNESCO depuis 1994.