Il y a 10 000 ans de cela, à la fin de la glaciation du Wisconsin, un gigantesque bloc de glace s'est effondré et a entraîné la formation du Niagara, des Grands Lacs et des chutes. A la manière d'un bulldozer, le bloc de glace a tracé des sillons dans le lit des rivières qu'il a traversées et s'est frayé un chemin à travers l'escarpement du Niagara pour se jeter dans l'Océan Atlantique.
A l'origine, les chutes du Niagara se trouvaient à proximité de Queenston (Ontario) et de Lewinston (New York), mais avec le temps l'érosion les a déplacées plus au sud, à leur emplacement actuel.
Les chutes du Niagara sont hautes de 50 mètres et possèdent un débit moyen de 5 720m3 par seconde. Le « Fer à Cheval » (du côté canadien) et les « Chutes Américaines » constituent les deux chutes principales, avec des largeurs respectives de 792 mètres et de 323 mètres.
La troisième chute d'eau « le Voile de la Mariée », moins importante en taille, se trouve sur le territoire américain.
Environ 10 % du débit du « Fer à Cheval » est exploité comme ressource hydraulique grâce à l'installation d'un barrage aux écluses déplaçables.
Les chutes du Niagara sont découvertes en 1604 par l'explorateur français Samuel de Champlain. De nombreux autres aventuriers et scientifiques suivront ses traces au cours des siècles suivants, complétant peu à peu les informations disponibles sur le site.
Au 18e siècle, le tourisme commence à se développer et de prestigieux personnages tels que Jérôme Bonaparte et son épouse viennent admirer les chutes du Niagara.
En 1848, un premier pont suspendu au dessus des chutes est construit par Charles Ellet.
En 1855, John Augustus Roebling le remplace par un pont de bois et de pierre.
Avec le développement du chemin de fer, le pont de Roebling est remplacé en 1886 par un pont en acier, réalisé par Leffert Buck, et qui permettra aux trains de franchir les chutes.
Un second pont, le Whirlpool Rapids Bridge, est mis en place en 1897. Il permet non seulement la circulation de trains et de véhicules automobiles, mais aussi la circulation des piétons. Un poste douanier y est installé pour contrôler les passages à la frontière.
Le dernier pont au dessus des chutes - le Rainbow Bridge - est construit en 1941.
En plus de leur attrait touristique, les chutes du Niagara exercent aussi un impact économique et industriel très important pour les deux pays frontaliers.
Les chutes sont une énorme source d'énergie électrique et elles commencent à être exploitées dans ce sens dès 1759 par Daniel Joncaire.
Au 19e siècle, l'avancée des technologies de l'électricité et de celles du génie civil permet la construction de centrales hydroélectriques importantes des deux côtés de la frontière.
Le mot Niagara vient de l'iroquois « Onguiaahra » qui signifie « le détroit ». La région du Niagara est originellement peuplée par les Iroquois, tribu indienne considérée par les explorateurs français comme pacifique. Les Iroquois servaient en effet de médiateurs dans les conflits entre les différentes tribus.
Diverses personnes tentent chaque année de réaliser des exploits sur les chutes du Niagara. Par exemple, en 1901, Annie Edson Taylor a descendu, avec succès, les chutes en tonneau.
De nombreux films, tels que le film mythique « Niagara », avec Marilyn Monroe dans le rôle principal, ont été tournés sur le site.
Les plus grandes stations hydroélectriques installées aux alentours des chutes du Niagara sont celles de Sir Adam Beck 1 et 2 du côté du Canada, la Robert Moses Niagara Power Plant et la Lewiston Pump Generating Plant du côté des Etats-Unis. La totalité de leur production est estimée à 4,4GW. Un projet de construction d'un nouveau tunnel de 10,4 km est en cours d'étude par l'Ontario Power Generation. Prévu pour être creusé en 2009, le tunnel permettra d'augmenter la production des centrales Beck de 4,2%.
Vacances dans l' Etat-de-new-york
Autres lieux dans l' Etat-de-new-york