Ecrivain géorgien
Ilia Tchavtchavadzé est né en 1837 à Kvareli, dans la vinicole province de Kakheti à l'est de la Géorgie. La branche aînée de sa famille est princière depuis le XVIème siècle.
Après des études à la Faculté de Droit de l'Université de Saint Pétersbourg, il devient fondateur et rédacteur en chef de périodiques politiques qui impulsent le mouvement national géorgien. Il dirige également plusieurs organisations publiques, de culture et d'éducation.
Ses écrits prônent la tolérance, l'ouverture sur le monde, une organisation sociale plus équitable. Le Brigand Kako est un plaidoyer contre le servage. Membre du Conseil d'Etat de l'Empire russe, il se déclare opposé à la peine de mort, qu'il dénonçait déjà dans sa nouvelle Au gibet (1879).
La responsabilité de son assassinat, sans doute pour des raisons politiques, en 1907 à Tsitsamouri reste controversée. Des funérailles grandioses sont offertes à cet écrivain dont la pensée et l'oeuvre ont exercé une grande influence sur les Géorgiens.
Outre une université qui porte son nom à Tbilissi, et un musée qui lui est consacré à Sagouramo, Ilia Tchavtchavadzé a été canonisé en 1987 par l'Eglise orthodoxe de Géorgie sous le nom de Saint-Elie le Juste.
Les principales oeuvres d'Ilia Tchavtchavadzé sont : (poèmes) L'Ermite (traduit en français), La Vision (1859), Dimitri le serf sacrifié ; (contes) Est-ce un Homme ? (1863), L'histoire d'un mendiant (1863), Lettres d'un voyageur (1864), La Veuve de la maison d'Otar (1888).