Peintre géorgien
Niko Pirosmanashvili, plus connu sous le nom de Niko Pirosmani, est né le 5 mai 1862, dans le village de Mirzaani, dans la province de Kakheti. Il est issu d'une famille modeste de viticulteurs. Devenu orphelin, Pirosmani est confié à ses deux soeurs aînées avec lesquelles il s'installe à Tbilisi, la capitale de la Géorgie, en 1870. Il commence à travailler comme domestique pour des familles aisées de la ville, et apprend à lire et à écrire le russe et le géorgien. Progressivement, il apprend les techniques picturales de façon autodidacte, et en 1882, de retour à Tbilisi, il ouvre un atelier qui rencontre malheureusement peu de succès. Tout en continuant de peindre, Pirosmani est contraint d'exercer de nombreux petits travaux annexes pour subsister, rendant plus difficile ses relations avec les artistes « professionnels » de l'époque. Dans ses toiles, caractérisées par le style naïf, l'artiste représente souvent des scènes de la vie quotidienne géorgienne, mais également des portraits de grands personnages, qu'ils soient politiques ou mythiques. Même si nombre de ses toiles sont saluées par la critique, l'oeuvre de Pirosmani n'est pas reconnue de son vivant, et l'artiste passe toute sa vie dans des conditions misérables, avant de s'éteindre, en avril 1918 des suites de malnutrition et de problèmes de foie. Ce n'est qu'après sa mort que Niko Pirosmani connaît enfin la gloire : il est reconnu comme un précurseur de l'art naïf et inspire de nombreux peintres comme le célèbre Picasso. De multiples expositions lui sont consacrées dans le monde entier depuis le début des années 1970.