Romancière et essayiste suisse
Anne-Louise Germaine Necker dite Mme de Staël, est née le 22 avril 1766 à Paris.
Elle est la fille du banquier Necker, le ministre de Louis XVI. L'enfant reçoit de sa mère une éducation rigoureuse dans laquelle la culture tient une place importante : la jeune fille fréquentera très tôt les salons.
En 1786, elle épouse le baron Erik Magnus de Staël-Holdstein, ambassadeur de Suède, mais celui-ci décèdera en 1802. Toujours en quête du bonheur, la baronne mène une vie amoureuse tourmentée, tout particulièrement avec Benjamin Constant, avec qui elle ira souvent au château de Coppet dans le canton de Vaud.
Par la suite, Germaine de Staël s'enthousiasme pour la Révolution, mais elle défend le principe de monarchie constitutionnelle. Après avoir soutenu Napoléon 1er, elle s'oppose violemment au despotisme de l'empereur et est contrainte de s'éloigner de Paris. Ses voyages la mènent ainsi en Angleterre, en Allemagne et jusqu'à Saint-Pétersbourg.
Présentée parfois comme arrogante mais sentimentaliste, la jeune femme dénonce le carcan dans lequel les femmes de son époque sont enfermées.
Germaine de Staël est considérée comme ayant introduit les prémices du romantisme en France.
Elle meurt le 14 juillet 1817 à Paris.
Les principales oeuvres de Mme de Staël sont : Réflexions sur le procès de la reine (1793), De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800), Delphine (1802), Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1808-1810).