Construite dans une vallée fertile, à 27 kilomètres au nord-ouest d'Irbid et à plus 100 kilomètres d'Amman, la cité aurait été fondée par les soldats d'Alexandre le Grand vers la fin du 5ème siècle avant J.-C.
Durant l'Antiquité, elle a fait partie de la Décapole romaine sous le nom de Gadara (mot sémite signifiant frontière).
Les ruines comprennent trois théâtres, un nympheum, une basilique, un complexe de bains romains, des galeries commerciales, un musée, un village ottoman et bien d'autres édifices encore.
Le théâtre de l'ouest est le monument le plus remarquable du site. Conçu à base de basalte noir, il est le mieux préservé des trois théâtres construits à Umm Qais. Il peut accueillir près de 3 000 personnes.
Le nympheum date du 2ème siècle. Cette fontaine qui, autrefois, ravitaillait en eau la cité entière, est aujourd'hui très endommagée.
Les bains romains se trouvent à l'ouest du nympheum et existent depuis le 4ème siècle.
Le musée était à l'origine la résidence d'Al-Russan, un gouverneur Ottoman. Il abrite des collections de statues (dont la statue sans tête de la déesse Tychée), de mosaïques, de pièces de monnaie et d'autres trésors archéologiques.
Au 5ème siècle, Umm Qais devient une ville stratégique et une halte pour les commerçants voyageant entre La Syrie et la Palestine. Cependant, cette prospérité se ralentit à la suite d'invasions successives.
Antiochus III le Grand s'empare de Gadara en 218 av. J.-C. et la baptise « Antiochia Semiramis ».
En 198 av. J.-C., les Ptolémées et les Séleucides s'emparent de la ville avant que les Hasmonéens ne terminent ce cycle de domination.
Vers le 7ème siècle, la ville subit d'énormes dégâts causés par plusieurs tremblements de terre et connaît une longue période de récession. Jusqu'au 19ème siècle, divers peuplades nomades s'y succèdent brièvement pour profiter de la fertilité de la région.
Les Ottomans s'implantent à Umm Qais vers la seconde moitié du 19ème siècle et construisent un nouveau village sur les ruines des bâtiments romains. Les habitants n'ont accepté de quitter les lieux qu'en 1986, moyennant une indemnité offerte par le Ministère du Tourisme.
La cité de Gadara est citée dans les évangiles synoptiques (Matthieu, Marc, Luc). Jésus y a exorcisé deux personnes en renvoyant leurs démons sur un troupeau de pourceaux se trouvant à proximité.
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