Poète espagnol du 13e siècle.
Gonzalo porte le nom de son village natal, Berceo, dans la région de la Rioja, en Espagne. Né vers 1196, cet homme d'église est éduqué et passe sa vie au monastère de San Millán de la Cogola. Il n'appartient pas au clergé régulier mais exerce les fonctions de diacre et, plus tard, de prêtre. Il obtient le grade de «maestro» à l'université de Palencia dans les années 20 ou 30.
Son apport tient au fait qu'il introduit dans sa poésie, exclusivement tournée vers le sacré, de nombreux termes issus du latin qu'il adapte à la langue espagnole. Rompu au sermon, à la rhétorique, il codifie la forme poétique dite «cuaderna vía» basée sur des quatrains à rime consonante. Les écrits de cet auteur castillan nous sont parvenus à travers quatre hagiographies, dont la Vida de Santo Domingos de Silos, deux oeuvres doctrinales, trois hymnes traduits du latin et trois oeuvres mariales. De ce fait, Gonzalo de Berceo est le plus connu des auteurs de l'époque et des périodes suivantes. L'école littéraire dont il est l'un des fondateurs s'intitule: le «métier de Clergie» (mester de clerecía). Elle repose sur l'art oratoire, la didactique, au service unique de thèmes religieux. Berceo puise cependant son inspiration dans la littérature orale populaire et notamment dans les manières de chanter des jongleurs utilisant leur vocabulaire imagé. Il décède autour de 1264.
Ses autres oeuvres sont: Le Sacrifice de la Messe, Louanges à Notre-Dame, et Vie de Sainte Oria.