Peintre franco-libanais
Georges Cyr est né le 3 juin 1880 à Montgeron, en banlieue parisienne. Il quitte la France en 1934 suite à des problèmes personnels, alors que sa carrière de peintre commence tout juste à décoller, et part s'installer au Liban. Arrivé dans ce pays quasiment par hasard, Cyr s'établit à Beyrouth et s'y fait très vite de nombreux amis appartenant aux cercles d'artistes et d'intellectuels d'avant garde de la société libanaise. Cyr devant vivre de la vente de ses toiles, il est contraint d'insérer dans ses créations une part importante d'artisanat, qui a parfois tendance à entacher sa créativité artistique. A ses débuts au Liban, le peintre réalise des aquarelles représentant souvent des paysages libanais, qui rencontrent un franc succès auprès du public. Pendant un temps, Cyr travaille comme conseiller artistique à l'Ambassade de France au Liban, tout en continuant, en parallèle, son activité de peintre. Dans les années 1940, le peintre traverse une crise portant sur l'identité de son oeuvre : lassé des aquarelles, il souhaite donner à ses toiles un genre nouveau qui puisse s'intégrer dans l'histoire de la peinture. Il décide alors de retourner fréquemment à Paris pour essayer d'y puiser l'inspiration et finit par s'orienter vers des peintures de style post-cubiste. En 1962, le Centre d'art contemporain de Beyrouth lui consacre une rétrospective, ultime hommage avant la mort de l'artiste deux ans plus tard, le 4 juillet 1964.