Homme d'Etat malgache
Né le 23 juin 1913 à Maroantsetra dans l'île de Madagascar, Jacques Rabemananjara effectue ses études aux séminaires de l'île de Sainte-Marie, puis dans la ville de Tananarive (appelée aujourd'hui Antananarivo), ce qui aurait pu le conduire à la prêtrise.
Mais en 1935, attiré par la politique, le jeune homme publie une revue rapidement considérée comme dangereuse par l'autorité coloniale française en place.
Représentant son pays à Paris à l'occasion de festivités commémoratives, il s'inscrit à la Sorbonne et obtient une licence en lettres classiques. Dans la foulée, l'étudiant publie son premier recueil de poèmes et fonde le Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache. De retour au pays, le politicien est élu député de la Province de Tamatave, mais ne siègera jamais à l'Assemblée Nationale.
Suspecté d'être parmi les instigateurs de l'insurrection de mars 1947, il est arrêté, torturé, condamné à mort, mais voit sa peine commuée en détention à perpétuité. Gracié en 1956, le militant revient au pays en 1960 (lorsque Madagascar obtient son indépendance) et occupe tour à tour les ministères de l'Économie et des Affaires étrangères. Lors du coup d'Etat militaire de 1972, Rabemananjara est contraint de s'exiler à Paris et ne revient au pays que lors de la campagne présidentielle de 1992 qu'il mène seul, après avoir espéré être le candidat officiel du parti des Forces vives.
Largement battu, l'homme politique retourne à Paris où il s'éteint le 2 avril 2005.