Empereur du Saint Empire romain germanique
Frédéric II du Saint Empire est né le 26 décembre 1194 à Jesi (Marche). Petit-fils de Frédéric Barberousse, fils de l'empereur Henri VI et de Constance de Sicile, il devient roi de Sicile en 1197, puis roi des Romains, d'Allemagne, d'Italie, et empereur en 1220. Plus tard, il est aussi roi de Chypre et de Jérusalem.
La politique italienne de Frédéric II se heurte au pouvoir des papes : il donne la Sardaigne à son fils Enzo, soumet la ligue Lombarde menée par Milan.
Par le biais des Constitutions de Melfi (1231), il fait du royaume de Sicile une monarchie absolue et bien organisée. Il s'occupe moins de la Germanie, prenant acte du pouvoir qu'y exercent les grands féodaux.
Très cultivé, fastueux, curieux, rationaliste et fasciné par l'Orient, Frédéric II parle plusieurs langues, dont l'arabe, s'intéresse aux sciences et aux arts. En Sicile, il mène une politique tolérante envers les Juifs et les Arabes dont il a adopté les moeurs (il possède un harem). Il mène l'unique croisade pacifique où il rachète Jérusalem à son ami le sultan d'Égypte Al-Khamil (1228). Haï par les papes, l'empereur est excommunié deux fois et même déposé au Concile de Lyon.
Qualifié de « stupeur du monde » par les uns, « d'Antéchrist » par les autres, Frédéric II meurt le 13 décembre 1250 au château de Fiorentino, près de San Severo. La légende s'empare du personnage : confondu avec son grand-père, il devient l'empereur qui dort d'un sommeil magique dans le cratère de l'Etna.