Parc National de Tongariro

En septembre 1887, Te Heuheu Tukino IV, chef de la tribu maorie, offre à l'administration britannique 26 km2 de terres englobant les volcans Ruapehu, Ngauruhoe et Tongariro - considérés comme sites sacrés - afin de constituer une aire protégée.

Le parc n'est cependant officiellement créé qu'en 1894, après que sa superficie ait été étendue à 250 km2.

Les volcans et la chaîne montagneuse qui les portent se sont formés il y environ 2 millions d'années, lors de la collision entre la plaque tectonique australienne et celle du Pacifique.

Le parc s'étend aujourd'hui sur une superficie d'environ 600 km2.

Il est entouré par la montagne de Kaimanawa à l'Est et par la rivière Whanganui à l'Ouest. Plusieurs villages, comme Whakapapa (à 1 119 m d'altitude), Ohakune (à 610 m) et Iwikau (à 1 770 m), sont établis à l'intérieur de son périmètre.

La zone bénéficie d'un climat tempéré, mais en hiver le sommet des volcans situés au-delà de 1 500 m d'altitude est recouvert de neige.

Dans le nord du site s'étend une forêt humide tempérée sur près de 30 km2. C'est le paradis de nombreuses espèces végétales, comme les totara (Podocarpus halii), les kahikatera (Podocarpus dacrydioides), les kamahi, les pahantea et un certain nombre de variétés de fougères, d'orchidées et de champignons.

Une centaine de km2 du parc sont également recouverts de broussailles du type kanuka (Leptospermum ericorides), manuka et inaka.

Autour du mont Ruapehu, sur une zone de 150 km2 située entre 1 200 et 1 500 m d'altitude, se trouvent des prairies permanentes où foisonnent des plantes herbacées

Au-delà de cette altitude, ne résistent que des Podocarpus nivalis, des Gaultherias colensoi et des lichens.

Tongariro abrite près d'une 50aine espèces d'oiseaux, dont certaines endémiques, comme le kiwi, le canard bleu et des chauves-souris propres à la Nouvelle-Zélande et menacées de disparition.

Il représente également un paisible refuge pour une multitude d'espèces de papillons de nuit et une grande variété de petits mammifères et de rongeurs, introduits pour la plupart par les Européens.