Poète et moine italien
Jacopo de Benedetti est né vers 1230 dans une noble famille de Todi (Ombrie). Il étudie le droit, probablement à Bologne, puis exerce le métier d'avocat. Il épouse vers 1267 la fille du comte de Coldimezzo. Selon la légende, Jacopo découvre, quand elle meurt brusquement, qu'elle portait un cilice sous ses vêtements. Comprenant qu'elle faisait secrètement pénitence pour les péchés de son mari, il change complètement de vie et devient une sorte de Diogène chrétien, effrayant amis et famille par ses extravagances. Il se promène à quatre pattes dans un jardin public de la ville, sellé et bridé comme un âne, va à une noce chez son frère couvert de goudron et de plumes. Il y gagne le surnom de «Jacopone». C'est aux alentours de 1278 que Jacopone entre comme moine chez les franciscains. Poète, mais aussi polémiste, il brocarde Boniface VIII. Le pape l'excommunie et le fait emprisonner. Libéré trois ans plus tard, à la mort du pape, le poète se retire à l'ermitage de Pantanelli (Baschi).
La lauda utilisée par Jacopone da Todi est une sorte de ballade religieuse au rythme variable, très populaire en Ombrie à l'époque. Il y chante l'anxiété humaine et la vanité du monde face à l'infinie sagesse de Dieu.
Jacopone meurt à Collazzone en 1306, la nuit de Noël. Son corps repose actuellement dans l'église St Fortunato de Todi.
Ses oeuvres les plus connues sont: Les laudes de Jacopone da Todi, Dona de paradiso, la séquence Stabat mater, et la satire O Papa Bonifazio.