Poète syrien.
Nizar Kabbani est né le 21 mars 1923 à Damas, en Syrie. Il écrit ses premiers poèmes en 1944, relatant les amours adolescents. Diplômé en droit à l'université de Damas en 1945, il se destine à la diplomatie et travaille dans les ambassades de Syrie au Caire, à Ankara, Madrid, Pékin et Beyrouth.
Après la défaite arabe contre Israël en 1967, il se fait porte-parole de cette cause et fustige les dirigeants arabes responsables, selon lui, du désastre. Cette même année il crée sa maison d'édition «Nizar Kabbani» à Londres.
Ses écrits prennent une tournure plus politique alors qu'à l'origine, sa source d'inspiration majeure était le thème de la femme, vue sous un angle nouveau, tranchant avec l'image traditionnelle. Initiative très audacieuse pour le temps et les valeurs de la société, selon la critique. Son langage poétique, parce que proche de la langue parlée, lui vaut une grande popularité dépassant le cadre habituel des sphères intellectuelles.
Ses poèmes sont mis en chanson et interprétés par l'Égyptienne Oum Kalsoum. Kabbani est traduit en anglais et en français. Sa seconde épouse est tuée à Beyrouth dans un attentat perpétré par l'Iran contre l'ambassade syrienne où elle travaille. Après avoir vécu à Genève et à Paris, il s'installe à la fin de sa vie à Londres, où il décède d'une crise cardiaque le 30 avril 1998 à 75 ans.
Ses principales ?uvres sont : La Brune m'a dit (1944), L'Enfance d'un sein (1949), et À Beyrouth avec mon amour (1978).