Homme politique tunisien
Issu de l'aristocratie tunisienne, qui est arrivée d'Andalousie au XVIIIème siècle, Abdeljelil Zaouche est né à La Marsa en 1873.
Il effectue ses études secondaires et universitaires à Paris, et obtient sa licence de droit. C'est durant cette période que l'étudiant adhère aux idées de Jean Jaurès, d'Emile Durkheim, d'Emile Boutroux et d'Henri Poincaré.
En 1900, Abdeljelil Zaouche revient à Tunis où il crée la première imprimerie scientifique du monde arabe. L'éditeur est également l'actionnaire de plusieurs journaux et écrit régulièrement des articles pour le quotidien socialiste Le Libéral. Par la suite, le journaliste fonde le mouvement nationaliste des Jeunes Tunisiens et se préoccupe beaucoup du secteur économique du pays (notamment dans les domaines de l'agriculture et de l'artisanat).
En 1908, en tant que membre et rapporteur de la conférence consultative tunisienne, le politicien se bat pour la suppression de certains impôts ainsi que pour l'adoption d'une réforme des emprunts et crédits. L'éducation, et celle des femmes en particulier, constitue son principal cheval de bataille. En effet, il juge essentiel d'instruire en français mais d'enseigner en arabe.
En 1917, l'homme politique devient Caïd de Sousse, fonction qu'il exercera 17 ans avant de devenir Cheikh El Médina de Tunis, c'est-à-dire maire de la ville. C'est à partir de 1935 que débute sa carrière ministérielle : celle-ci finira en 1942. Il meurt à Tunis le 3 janvier 1947 à l'âge de 73 ans.