Poète arménien
Avetik Issahakian est né le 19 (31 pour notre calendrier) octobre 1875, dans une famille paysanne, près d'Alexandropol, nom actuel de la ville de Gyumri où il fait ses premières études. Il complète plus tard sa formation littéraire à Leipzig et à Zurich. En 1895, Issahakian s'engage dans le Comité de la Fédération révolutionnaire arménienne d'Alexandropol. Il connaît plusieurs fois la prison à Erevan, Odessa et Tbilissi notamment et souvent l'exil. En 1911, à Berlin, il participe au mouvement germano-arménien qui tente, à travers le journal Mesrob, de prévenir l'extinction des Arméniens planifiée par le panturquisme.
En 1925, il rencontre à Venise le poète indien Tagore. Issahakian s'est initié à toutes les religions et doctrines à travers le monde. Il exprime toute cette richesse dans ses oeuvres au lyrisme simple et touchant. Après la Première Guerre mondiale et le massacre des Arméniens, il décrit les malheurs de son pays et soutient les accusations de génocide dans ses articles et ses poèmes.
Issahakian vit entre l'Arménie et l'étranger jusqu'en 1936 où il s'installe définitivement en Arménie soviétique. Entre 1946 et 1957, il préside l'Union des écrivains de la République d'Arménie. Il sera membre du Comité soviétique pour la protection de la paix, député au Soviet suprême d'Arménie et titulaire du prix Lénine. Il meurt le 17 octobre 1957 à Erevan.
Ses autres oeuvres principales sont: Vers et blessures, Abou-Lala-Mahari, Meher le Grand (poésies) et Maître Karo (roman).