Peintre arménien
Wostanig-Manuk Adoyan Gorki, surnommé Arshile Gorki, est né en Arménie occidentale, à Khorgom le 14 avril 1904. Son père part se réfugier aux Etats-Unis quand il a 3 ans. Rescapé du génocide arménien de 1915, il se réfugie à Erevan avec sa mère qui meurt de faim en 1918.
En 1920, le jeune homme s'exile aux Etats-Unis. Il y travaille d'abord comme ouvrier et suit des cours du soir de dessin. Ses premières toiles sont influencées par celles de Cézanne. Après une période cubiste et moderniste marquée par Picasso et Kandinsky Gorki rencontre en1939 Yves Tanguy, Matta et Max Ernst et se tourne progressivement vers le Surréalisme. Son nouveau style plus expressionniste est empreint de nostalgie et de poésie, et s'oppose à l'art moderne : ce qui déplait profondément la critique d'art américaine.
André Breton, le fondateur du Surréalisme, se rend à New York pendant la Guerre. Il découvre alors l'oeuvre du peintre qui selon lui, traite de la nature « à la façon d'un cryptogramme ». La peinture de l'artiste a suivi une lente évolution : elle a ainsi traversé tous les courants de l'art moderne jusqu'à avoir sa propre personnalité. Arshile Gorki se suicide en 1948 aux Etats-Unis. Une rétrospective de son oeuvre est présentée en 1984 au musée Guggenheim à New-York.
Ses oeuvres les plus connues sont : Jardin à Sotchi (1940), Comme le tablier de ma mère s'ouvre sur ma vie (1944), Parfum d'abricot, Etreinte (1945), Agonie (1947), La charrue et la chanson (1947), Dernier tableau.