En 1823, la décision de remplacer la vieille église Saint-Nicolas est prise conjointement par le révérend père Nicolas Guiller et par l'administrateur de la Guyane, le baron Milius.
Ils font appel à la communauté chrétienne afin de réunir les fonds, les matériaux et la main-d'?uvre nécessaires. Les travaux débutent dès 1825 et le nouveau lieu de culte ouvre en 1833.
En 1934, la préfecture apostolique étant remplacée par un évêché, le premier évêque de Guyane, Monseigneur de Courtay, consacre l'église en tant que cathédrale et la nomme « SaintSauveur de Cayenne ».
Le sanctuaire fait l'objet d'une extension en 1952. Un ch?ur polygonal en béton armé est rajouté sous la direction de l'ingénieur Toubi. Le bâtiment est rallongé de 13 m vers l'est, et les vitraux ainsi que les planchers de la tribune sont refaits à neuf.
Au cours de ces travaux, les ouvriers découvrent un coffret de plomb, encastré dans la première pierre de fondation. Cette boîte renferme des pièces de monnaie de diverses périodes, dont la plus ancienne date du règne de Napoléon Ier, ainsi que des sceaux de l'époque de Charles X.
En 1992, un ouragan dévastateur entraîne l'effondrement d'une portion de la toiture. Les eaux qui inondent le sanctuaire détériorent alors les grandes orgues. Le clocher n'est réparé qu'entre 2000 et 2001, et la toiture de tôle ondulée est remplacée par de la tôle nervurée.
Saint-Sauveur est classée monument historique français en décembre 1999.
La cathédrale de Cayenne donne sur la rue Arago. Sa façade principale, orientée vers l'Est, comprend un portique percé de baies plein cintre et couronné d'un toit en terrasse bordé d'un garde-corps à balustre.
L'édifice est fait de pierre et de brique enduites. Il est orné de ferronnerie aux motifs géométriques et ses vitraux sont inspirés des modèles de Bernard Palissy.
Le cénotaphe du révérend père Guyodo est en partie encastré dans le mur de la chapelle SaintBenoit, incluse dans la cathédrale. Cet ecclésiastique a passé 41 ans en tant que préfet apostolique de la Guyane, avant de partir au Gabon où il décède en 1897. Les Guyanais ont rapatrié sa dépouille en guise de reconnaissance pour ses bienfaits.
L'horloge de la cathédrale est un prototype de 1871. En 1876, le maître-autel, le confessionnal et la chaire, provenant de la chapelle d'un pénitencier proche, sont transférés à SaintNicolas, devenue ultérieurement SaintSauveur.
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