Homme politique français
Étienne Polverel est né dans le Béarn en 1740. Issu de l'aristocratie, il étudie le Droit à Bayonne, devient avocat, et s'initie à la franc-maçonnerie en 1771. D'abord membre des États de Navarre en 1789, le jeune avocat occupe ensuite la fonction de syndic de l'institution, ce qui le conduit à Paris comme « avocat au Parlement ». En 1790, il entre au Club des Jacobins comme secrétaire et se déclare avec Sonthonax et Brissot « l'ennemi des colons ».
En 1791, Etienne Polverel est nommé accusateur public au tribunal du 1er arrondissement, puis membre du Conseil Général de la Commune de Paris en 1792.
Suite à la révolte des esclaves de Saint Domingue (Haïti), le parti des Girondins vote une loi reconnaissant l'égalité des Blancs et des « libres de couleur ». Devant la résistance des colons, l'Assemblée Nationale envoie une troupe et une commission civile dont font partie Polverel et Sonthonax, à Saint-Domingue. Les commissaires ont recours à la force.
Les colons s'allient alors à l'Angleterre et à l'Espagne, et entrent en guerre contre la France après la mort de Louis XVI. Afin de retourner une situation militaire défavorable, le politicien et son ami proclament l'affranchissement des esclaves. Robespierre, qui est opposé à l'abolition, les assigne par décret à rentrer en France. Accostant au Havre, ils échappent à la guillotine car le leader des Montagnards a été exécuté 2 jours plus tôt. Malade, Polverel meurt à Paris le 6 avril 1795 avant la fin de son procès.