Fondée en 1718 par Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville et nommée en l'honneur du Régent Philippe d'Orléans, la Nouvelle-Orléans s'est peu à peu développée autour du Quartier Français, appelé alors le Vieux Carré.
La ville est restée française jusqu'en 1803, sauf entre 1762 et 1800, période durant laquelle elle est cédée à l'Espagne. La majorité du Quartier Français est d'ailleurs édifiée pendant la colonisation espagnole, car les grands incendies de 1788 et 1794 détruisent la plupart des constructions françaises en bois. Les suzerains espagnols, par sécurité, remplaceront le bois par la brique et imposeront des couvertures en tuiles, lors de la reconstruction des bâtiments.
Les Espagnols laissent une empreinte caractéristique sur le Quartier, avec des maisons aux façades colorées et ornées d'une abondante ferronnerie.
Longtemps après la cession de la Louisiane aux États-Unis, les descendants créoles des colons français et espagnols ont continué à vivre dans le Quartier où la langue française y est couramment parlée jusqu'au début des années 1920. Mais, peu à peu, les anglophones bâtissent une cité de l'autre côté de Canal Street et chargent l'architecte Barthelemy Lafon de créer une banlieue typiquement américaine dans le voisinage immédiat du Quartier français.
Le Quartier français est constitué par la bande de terre qui s'étend le long du fleuve Mississippi, de Canal Street jusqu'à l'Avenue de l'Esplanade et vers l'intérieur des terres, du Mississippi jusqu'à Rampart Street
.Les nouvelles propriétés construites en face de Canal Street, ainsi qu'entre Decator Street et le fleuve - dont la majorité est composée d'usines et d'entrepôts - sont exclues du Quartier afin de préserver son intégrité architecturale. Toute modification des bâtiments du Quartier doit d'ailleurs recevoir l'imprimatur de la Commission du Vieux Carré qui examine sa conformité. Le Quartier Français est constitué d'un mélange d'hôtels, de pensions de famille, de bars et de propriétés résidentielles et commerciales à orientation touristique.
Vers la fin du 19e siècle, la popularité du Quartier décline, et beaucoup d'immigrants du sud de l'Italie et de l'Irlande s'y installent. Dès le début du 20e siècle, ses loyers bon marché et son apparence dépaysante attirent une communauté bohémienne et artistique importante.
Une énergique action de défense du Quartier est lancée par Jacob Haight Morrison, demi-frère du maire Delesseps Story Morrison et dirigeant de l'association « Vieux Carré Property Owners and Association Inc ». Le 21 décembre 1965, le « Quartier historique du Vieux Carré » est proclamé « monument historique national ».
Dans les années 1980, beaucoup de résidents quittent le Quartier à cause de l'augmentation des loyers. En effet, la perspective de la Foire Mondiale de 1984 encourage la spéculation et fait monter en flèche les valeurs immobilières. Le tourisme est, depuis lors, devenu l'une des sources principales de revenus du Quartier.
Lors du passage de l'ouragan Katrina à la fin du mois d'août 2005, le Quartier Français a échappé en grande partie au pillage et à la violence. Fondé sur un terrain sec à 1,5 m au-dessus du niveau de la mer, le Quartier n'a souffert que de dommages mineurs. Très rapidement, dès septembre 2005, le maire Ray Nagina fait procéder au nettoyage. Les affaires du Quartier ont repris un mois après, avec la toute première construction après Katrina : le « Historic New Orleans Collection's Williams Research Center Addition ».
C'est l'un des rares endroits des États-Unis où la consommation de boissons alcoolisées est autorisée dans la rue, mais pas dans un véhicule.
Le Jackson Square est un énorme parc ouvert au coeur du Quartier Français. Une statue équestre d'Andrew Jackson est érigée en son centre. Le marché French Market, les rues Bourbon Street et Royal Street font partie de ses attractions les plus célèbres.
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