Écrivain, philosophe et ethnologue malien
Amadou Hampâté Bâ est né le 1er janvier 1900 à Biandagara, au Mali.
Issu d'une famille peule noble, il fréquente l'école française et, parallèlement, reçoit l'enseignement de l'école coranique de Tierno Bokar, qui deviendra son maître spirituel.
De 1922 à 1942, il occupe différents postes dans l'Administration coloniale, puis démarre une enquête ethnologique qui va durer quinze ans : il recueille les traditions orales de l'Afrique de l'Ouest et publie L'empire peul du Macina (1955).
En 1960, l'écrivain fonde l'Institut des Sciences Humaines à Bamako, représente son pays à la conférence générale de l'UNESCO et en devient membre du Conseil exécutif. C'est alors qu'il prononce une phrase qui deviendra célèbre : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ».
Amadou Hampâté Bâ est ensuite nommé ambassadeur du Mali en Côte d'Ivoire, après l'Indépendance de son pays, en 1968.
Puis, il reçoit, en 1973, le Grand Prix littéraire d'Afrique Noire pour son roman L'étrange destin de Wangrin et devient, en 1979, membre sociétaire de la Société des Gens de Lettres.
Enfin, « le Sage d'Afrique », ainsi qu'on le nommait, après avoir écrit différents essais, romans et recueils de contes tout au long de sa vie, nous livre ses mémoires : Amkoullel, l'enfant peul (1991) et Oui, mon commandant (1994, posthume). Puis, il décède le 15 mai 1991 à Abidjan.
Ses autres oeuvres importantes sont : Koumen (1961) et Kaïdara (1969).