Écrivain basque
Jon (Jean) Mirande est né le 11 octobre 1925 à Paris, dans une famille originaire de la Soule, une des sept provinces du Pays Basque. Après des études au lycée Arago, sa passion des langues le conduit à entrer au Ministère des Finances comme traducteur. Il apprend seul le breton et le basque et voyage beaucoup : Bretagne, Irlande, Hollande, Allemagne, Angleterre et Danemark.
Jon Mirande a joué un rôle important dans la cristallisation du nationalisme basque de l'après-guerre, mais n'a jamais eu de contact direct avec l'E.T.A. Il défend une utopie nationale-socialiste basque anti-bourgeoise sur fond de «chevalerie paysanne». Mirande fait de nombreuses traductions en basque: Poe, Nietzsche, Garcia Lorca. Il écrit une poésie inspirée de la littérature fantastique, volontiers noire et érotique. Ses textes paraissent dans des revues comme Euzko gogoa (La pensée basque), publiée au Guatemala et Gernika.
En 1952, Mirande crée avec Txomin Peillen la revue satirique Igela (La grenouille). Son apologie du paganisme et du racisme, son agressivité le font rejeter par la majorité de ses contemporains, même basques. Sa poésie, considérée comme novatrice, libre et sensuelle, sera redécouverte dans les années 1980. Gravement dépressif, Mirande se suicide le 28 décembre 1972. Son corps repose au cimetière de Thiais.
Les oeuvres principales de Jon Mirande sont : Haur besoetakoa (La filleule, roman), Poemak (1950-1966, poèmes), Gauaz parke batean (La nuit dans un parc, roman).