Biographie: Wang Meng (1934)

Romancier et nouvelliste chinois

Fils d'un professeur de philosophie, Wang Meng est né le 15 octobre 1934 à Pékin. Très jeune, il exprime son idéal en s'engageant dans la politique. En 1948, lorsque l'Armée Rouge occupe Pékin, le jeune homme devient secrétaire de quartier. Il écrit son premier roman Que vive la Jeunesse à l'âge de 19 ans, mais ce dernier n'est publié qu'en 1979. En 1955, Meng se fait connaître par la publication de quelques nouvelles. Accusé de dérives droitières, Wang Meng sera interné à l'âge de 24 ans dans un camp de travail, près de Pékin. On lui reproche de s'être livré à une critique du bureaucratisme dans une nouvelle intitulée La campagne des cent fleurs. Après une courte réhabilitation en 1961, il sera déporté au Xinjiang, région frontalière située à l'extrême ouest de la Chine. Il y reste 16 ans, période pendant laquelle il se consacre à l'étude de la langue ouïgoure. Réhabilité officiellement en 1979, à la fin de la Révolution culturelle, Wang Meng retourne à Pékin où il obtient le statut d'« écrivain professionnel ». En 1981, il devient membre du Comité Central du Parti et en 1986 Ministre de la Culture, poste qu'il occupera pendant trois ans avec réticence car cela ne lui laisse plus le temps d'écrire. En juin 1989, les massacres de Tian'anmen contribuent à mettre fin à son investiture puisqu'il refuse de faire une déclaration en faveur du régime en place. Peu de temps après ces évènements, il est démis de ses fonctions, après avoir demandé de nombreuses fois son éviction du gouvernement. Aujourd'hui, il se consacre entièrement à l'écriture.
Ses autres oeuvres importantes sont : Celle qui dansait, Contes de l'ouest lointain, Contes et libelles, Les sourires du sage, Des yeux gris verts, Le salut bolchevique et Le papillon.