Lors de la fondation de Buenos Aires par l'Espagnol Juan de Garay en 1580, l'emplacement actuel de l'église principale et de la grande place est déjà prévu dans les plans d'aménagement.
Avant la construction du bâtiment définitif, cinq autres sont érigés, puis démolis. Malgré les améliorations progressives effectuées à chaque étape, la solidité précaire de l'ouvrage et le défaut de compétence des ouvriers, sont certainement les causes de cette perpétuelle reconstruction. Les travaux pour l'édification de la cathédrale actuelle ont débuté en 1692.
Mais la reconstruction est longue et sans cesse retardée par divers effondrements et par la fissuration du dôme. Des architectes successifs, tels Blanqui, Antonio Masella et Manuel Alvarez de Rocha, entreprennent alors les réparations nécessaires. Finalement, la cathédrale est inaugurée en 1791, bien qu'elle ne soit pas encore totalement terminée.
Le portique néoclassique, inspiré du Palais Bourbon (Paris), est conçu par les architectes français Prosper Catelin et Pierre Benoit en 1822. Le sculpteur français Joseph Dubourdieu réalise la façade de colonnades et les bas-reliefs entre 1860 et 1863.
La façade de la cathédrale est constituée de 12 colonnes, représentant les 12 apôtres du Christ, et d'un bas-relief montrant les retrouvailles de Jacob et de son fils Joseph en Égypte. Cela lui confère l'aspect d'un temple grec.
La Cathédrale Métropolitaine de Buenos Aires est édifiée en forme de croix latine, avec un transept, des ailes et des chapelles latérales accessibles par des couloirs. Le parquet est recouvert de mosaïques à la manière vénitienne par l'Italien Carlo Morra en 1907. Les fresques de scènes bibliques qui ornent le plafond sont peintes par l'artiste italien Francesco Paolo Parisi, vers la fin du 19e siècle.
L'intérieur du sanctuaire comporte des éléments décoratifs datant de l'ère hispanique. Citons le retable de bois doré, conçu en 1785 dans un style rococo et la statue du Christ de Buenos Aires, représenté sur un grand crucifix placé dans le retable de l'aile latérale du transept. Cette pièce, la plus ancienne de la cathédrale, est sculptée par le Portugais Manuel de Coyto en 1671.
Le mausolée du Général José de San Martin, libérateur des États d'Amérique Latine, se trouve sur le côté droit de la cathédrale. Son somptueux décor éclectique de marbre polychrome est réalisé par le sculpteur français Carrier Belleuse en 1880.
Le sarcophage noir qui abrite la dépouille du héros est gardé par trois statues de femmes représentant l'Argentine, le Pérou et le Chili, les nations libérées par le général.
Le mausolée contient également les dépouilles des généraux Juan Gregorio de las Heras et Tomas Guido, ainsi que celles d'autres soldats inconnus, morts pendant la révolution pour l'indépendance du pays.
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