Contrairement à celui de la place de la Concorde à Paris (ramené en France depuis la ville de Louxor en Égypte), l'Obélisque de Buenos Aires, de fabrication locale, est issu de la volonté du peuple argentin.
Commandé par l'intendant de la ville, Mariano de Vedia y Mitre, pour commémorer le quatrième centenaire de la fondation de la ville, il est rapidement édifié par la société Siemens Bau Union. Les travaux commencent le 20 mars 1936, durent 2 mois et l'inauguration se tient le 23 mai 1936.
Des travaux de rénovation sont effectués assez fréquemment, suite à des actes de vandalisme. Pour cette raison, les parois de l'Obélisque, initialement revêtues de pierre, sont aujourd'hui recouvertes de ciment poli.
L'Obélisque, situé entre l'avenue du 9 Juillet et l'avenue Corrientes, est une énorme structure quadrangulaire en forme d'aiguille. Il mesure 67,5 m de haut et occupe une surface au sol de 49 m². 680 m3 de béton et 1 360 m² de pierres blanches de Córdoba ont été nécessaires à sa construction.
Son intérieur creux abrite un escalier vertical de 206 marches qui permettent d'atteindre le sommet. De là, ses quatre fenêtres offrent de magnifiques panoramas sur la capitale.
Après l'élection du président argentin, Roberto Marcelino Ortiz, en février 1938, Arturo Goyeneche est nommé intendant de la ville. En juin 1939, le tout nouveau conseil de la capitale ordonne la démolition de l'Obélisque, évoquant des dépenses inutiles, une atteinte à la sécurité publique et une esthétique incompatible avec la modernité de la ville. Mais l'organe exécutif de la mairie intervient et supprime l'arrêté en rappelant la valeur patriotique et le caractère national du monument.
Lors de la construction, l'église Saint-Nicolas de Bari est démolie pour laisser sa place à l'Obélisque. C'est sur cette église que le drapeau argentin est hissé officiellement pour la première fois, en 1816. Pour en sauvegarder la mémoire, la façade nord du monolithe comporte un texte qui relate cet important événement.
Les rassemblements et manifestations populaires, d'ordre politique ou social, sont généralement organisés sur la Plaza de la República, devant l'Obélisque et se poursuivent souvent le long de l'avenue du 9 juillet.
C'est également devant ce monument que la population vient soutenir son équipe nationale de football. Lors de la célébration de la Journée Mondiale de la lutte contre le SIDA, l'Obélisque est recouvert d'une étoffe rouge. Pour commémorer la Nuit des Crayons (série d'enlèvements politiques durant la nuit du 16 septembre 1976), il est décoré de façon à symboliser un crayon.
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