Écrivain, illustrateur et dessinateur autrichien
Alfred Léopold Isidor Kubin est né le 10 avril 1877 à Leitmeritz, au nord de la Bohême. De constitution fragile et timide, il souffre des multiples déménagements de son père géomètre. Il a très tôt le contact avec la mort, celle de sa mère en 1887. Au fil de décès familiaux, ses dessins se font plus morbides, incarnation de la haine qu'il porte au monde.
Après son échec à l'École d'arts appliqués de Salzbourg, son père l'envoie à Klagenfurt apprendre la photographie, où il reste de 1892 à 1896. L'alcool nuit à son travail et à sa santé psychique, il tente même de se suicider devant la tombe de sa mère.
En 1897, il intègre la classe du professeur Gysis à l'Académie des beaux-arts, mais la fréquente irrégulièrement et il arrête finalement ses études. En 1889 le cycle d'eaux-fortes de Max Klinger « Un Gan » déclenche chez Kubin une avalanche de visions et le mène à son propre univers d'expression, l'imaginaire cauchemardesque de sa jeunesse. Il est saisi d'une frénésie créative qui ne le quittera pas, développant sa technique du dessin à plume. Kubin participe en 1911 à l'exposition du groupe d'artistes du « Cavalier Bleu » avec ses amis Paul Klee et Franz Marc. Le 20 août 1959, il meurt dans son château de Zwickledt, après avoir fait don de son oeuvre à l'Autriche.
Ses autres oeuvres principales sont : l'Autre Côté, Le Cabinet des curiosités, Le Travail du dessinateur, Ma vie, Une pour toutes, Souvenir de mon premier voyage en Bosnie, La Préparation.