Fondateur de la Jordanie
Abdullah ibn Hussein est né à La Mecque, aujourd'hui en Arabie Saoudite, en 1882. Fils d'Hussein ibn Ali, chérif de La Mecque et roi du Hedjaz, Abdullah ibn Hussein fait ses études à Istanbul, en Turquie, où il se rapproche des cercles nationalistes arabes. Entre 1912 et 1914, bien qu'il souhaite s'affranchir de l'Empire Ottoman, il est député de la Mecque au Parlement turc. Mais pendant la Première Guerre mondiale, il s'allie à l'Angleterre, et en 1916, dirige la révolte arabe contre les Turcs. De 1921 à 1946, Abdullah ibn Hussein devient Emir de la Transjordanie alors qu'elle est sous mandat britannique. Son objectif semble être alors de constituer un grand royaume arabe qui regrouperait la Syrie, l'Irak et la Transjordanie.
C'est en 1946, après un accord avec la Grande-Bretagne, qu'Abdullah ibn Hussein est proclamé roi de la Transjordanie, désormais indépendante. En 1947, il est le seul homme d'Etat arabe à accepter la partition de la Palestine. Mais sous la pression des Etats voisins, il rejoint la coalition et, dirigeant la légion arabe contre le nouvel état d'Israël, s'empare d'une partie du territoire. Après l'armistice, en 1949, la Cisjordanie est rattachée à la Transjordanie, donnant naissance à la Jordanie qu'Abdullah ibn Hussein va diriger. Mais en Palestine, les Arabes le soupçonnent de complot avec Israël et en juillet 1951, alors qu'il visite une mosquée à Jérusalem, le roi de Jordanie est assassiné.