Médecin, linguiste et romancier philippin.
José Rizal est né le 19 juin 1861 à Calamba (Laguna). Issu d'une famille philippine sino-tagale aisée, il fait ses études de médecine à Manille, puis à Madrid, Paris et Berlin (ophtalmologie et philosophie). Il maîtrise vingt-trois langues dont l'allemand, l'hébreu et l'arabe. Très marqué par une étude approfondie de Don Quichotte, il pratique l'espagnol à la perfection. Rizal dénonce l'action de l'Église catholique aux Philippines et revendique pour son pays le statut de province à part entière de l'Espagne, avec accès à la langue et à la culture espagnole pour tous. Bien qu'ayant toujours réprouvé l'action violente, il est considéré comme dangereux et envoyé en exil sur l'île de Mindanao. Il y exerce pendant plusieurs années sa spécialité médicale, organise une plantation modèle et fonde une école où il enseigne les langues. Quand éclate la révolte de 1896, organisée par des francs-maçons, Rizal, lui-même franc-maçon, est accusé d'en être l'inspirateur. Parti entre temps pour Cuba, il est arrêté sur son paquebot, débarqué à Barcelone et renvoyé à Manille. Après un simulacre de jugement, il est fusillé le 30 décembre 1896. José Rizal est considéré comme le héros national des Philippines et le 30 décembre, jour de sa mort, est commémoré dans tout le pays.
Les principales oeuvres de José Rizal sont : Noli me tangere (Au pays des moineaux, 1886), El filibusterismo (La Flibusterie, 1891) et Mi último adiós (mon dernier adieu, 1896).