Peintre et illustrateur engagé, l'argentin Carlos Alonso produit des oeuvres expressionnistes ayant pour thème récurrent l'instabilité sociale de son pays.
Né en 1929, à Tunuyán, dans la province de Mendoza en Argentine, Carlos Alonso quitte l'école dès l'âge de 14 ans pour intégrer l'Académie nationale des beaux-arts de Cuyo. Suite à de nombreux séjours en France et en Espagne, il étudie, à son retour, auprès d'Antonio Berni, de Juan Carlos Castagnino et de Spilimbergo. En 1951, Carlos Alonso décroche le premier prix, à l'occasion de l'Exposition de peinture de San Rafael. Six ans plus tard, il remporte le concours d'illustrateur organisé par la rédaction Emecé. En 1961, lors d'un voyage à Londres, Carlos Alonso découvre l'acrylique et décide de l'intégrer à son oeuvre. Puis, il participe à de nombreuses expositions dans les galeries Giuilia de Rome, Eidos de Milan et Bedford de Londres. La même année, il travaille dans l'atelier d'Antonio Segui à Paris. Lors du coup d'état de 1976, en Argentine, sa fille Paloma est assassinée. Le peintre fuit son pays pour s'exiler en Italie, puis en Espagne. A son retour, en 1981, il poursuit son travail en exposant dans de nombreuses galeries, telles que Palatine ou de Zurbaran, dans le Musée National des Beaux Arts.
Initiée à la tendance expressionniste, sa production picturale se compose de sujets répétitifs, où se mêlent les thèmes de la mémoire, de la violence et de l'érotisme.