Ce lieu de culte est dédié au pharaon lui-même, considéré par son peuple comme un Dieu sur Terre. Les Egyptiens croyaient également que la mémoire du souverain serait maintenue en vie dans ce temple, même après son passage dans l'autre monde. D'après des notes retrouvées sur le site, les travaux de construction auraient débuté peu après l'accession de Ramsès II au trône et auraient duré plus de 20 ans.
Les plans utilisés pour la construction du bâtiment sont conformes aux règles architecturales traditionnelles du Nouvel Empire.
Orienté du nord-ouest vers le sud-est, l'édifice comprend deux portes en pierre de 60 mètres de large chacune et menant à des cours séparées. Un immense pylône marque l'entrée de la première cour dans laquelle on trouve le palais royal à gauche et une gigantesque statue du pharaon au fond.
Au centre de ce complexe, une imposante salle composée de 48 colonnes abrite le sanctuaire interne.
L'accès principal est orné de deux énormes statues du fondateur, l'une en granit rose et l'autre en granit noir. Ramsès II y est représenté dans la position assise et au visage souriant. Aux pieds de ces statues se dressent d'autres sculptures plus petites représentant les enfants et les femmes du souverain.
Ces portes géantes et l'extérieur des murs ont été décorés de scènes commémorant le triomphe militaire de Ramsès II lors de la célèbre bataille de Kadesh contre les Hittites (1285 avant J.-C.). Au sommet de ces portes, des gravures dépeignent le pillage d'une cité appelé « Shalem » (supposée être Jérusalem), lors de la huitième année du règne du souverain.
Ce domaine comprend également une autre grande salle comportant 39 colonnes externes et 48 piliers internes.
Au nord de l'enceinte se trouvait autrefois un petit temple dédié à Tuya la mère de Ramsès et à Néfertari son épouse bien-aimée. Cette partie comportait aussi plusieurs réserves, des greniers, des ateliers et d'autres bâtiments auxiliaires dont certains datent de l'empire romain.
Mais il ne reste souvent que les ruines ou les soubassements des principaux monuments de ce remarquable temple.
Le Français Jean-François Champollion a visité les ruines du temple de Ramsès II en 1829 et a été le premier à déchiffrer les hiéroglyphes gravés sur ses murs. Ces inscriptions indiquaient, entre autres, le nom et le titre du souverain. En souvenir de cette découverte, une pièce de monnaie a été frappée avec la traduction française de la dénomination du site, « Rhamesséion ».
Sur le site se dressait jadis une statue colossale de Ramsès II qui mesurait 17 mètres de haut et pesait plus de 1 000 tonnes. Cette structure - la plus imposante de toutes les représentations du Pharaon - s'est effondrée il y a plusieurs siècles, et il n'en reste que quelques traces.
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