Temple de Ramsès III

La construction du Temple a été ordonnée par Ramsès III pour abriter les barques attribuées à la triade divine thébaine (Amon, son épouse Mout et Khonsou). Les spécialistes pensent que l'édifice a été érigé durant le règne du pharaon, entre 1186 et 1155 avant J.-C.

Le Temple, conçu dans le style traditionnel de l'époque, ressemble beaucoup à celui de Ramsès II, situé à proximité. L'enceinte mesure environ 210 mètres par 300 mètres et abrite plus de 7000 m² de murs décorés de fresques en relief relativement bien préservées. Le domaine est entouré par un rempart fait de briques de boue.

La Grande Porte du Temple, qui contrôle l'accès de l'enceinte, a été conçue dans le style architectural du « migdol », forteresse des régions syriennes de l'époque.

Les chapelles des adoratrices divines d'Amon (Amenirdis Ière, Shepenupet II et Nitiqret) se trouvent dans la partie sud, à l'intérieur de l'enceinte.

Un premier pylône (porte monumentale) mène à une cour bordée de statues colossales de Ramsès III et d'Osiris et de colonnes sculptées. Un second pylône s'ouvre sur une salle péristyle décorée de somptueuses colonnes. Une rampe conduit vers un portique de colonnades qui aboutit au troisième pylône. Ce dernier marque l'entrée dans une grande salle hypostyle dépourvue de toiture et dans laquelle les bas-reliefs des murs représentent des captifs étrangers rappelant l'ancienne domination égyptienne sur la Syrie et la Nubie.

Pendant la période Copte, une église est installée dans la deuxième cour du temple. Certaines sculptures du mur principal de l'édifice ont été détériorées par des motifs ajoutés par les premiers égyptiens convertis au christianisme. Puis, le site est tombé peu à peu dans l'oubli.

Les premières excavations ont été entreprises sur le site entre 1859 et 1899. Elles ont été effectuées sous la direction du « Service des Antiquités Egyptiennes ». Au cours de ces fouilles, le temple principal ainsi que de nombreuses installations coptes ont été dégagés par les archéologues. Le complexe a ensuite été ouvert au public.

A partir de 1924, les fouilles ont été reprises et poursuivies sous l'administration partielle du « comité d'étude architecturale et épigraphique de l'Institut Oriental » de l'Université de Chicago.