Vers 1250 av. J.-C., le pharaon Ramsès II fait ériger les temples, en vue d'impressionner ses voisins Nubiens et d'imposer la religion égyptienne dans toute la région. Au lendemain de la bataille de Kadesh, le pharaon fait sculpter les différentes scènes du combat sur les murs de son temple, pour commémorer sa victoire.
Les temples seront peu à peu abandonnés et, dès le 6ème siècle avant J.-C., les statues qui ornent l'entrée sont recouvertes de sable jusqu'aux genoux.
Ce n'est qu'en 1813 que l'orientaliste Suisse J.L. Burckhardt découvre les frises ornant le sommet du sanctuaire principal. Informé par Burckhardt, l'explorateur Italien Giovanni Belzoni parvient à pénétrer dans le site en 1817.
Dans les années 1960, le complexe est entièrement réaménagé sur une colline artificielle située au bord du Lac Nasser. Cette restructuration s'est avérée nécessaire pour éviter que le site ne soit submergé par les eaux du Barrage d'Assouan.
Le grand temple est situé dans la partie sud du site et mesure 33 mètres de haut, 38 mètres de large et 65 mètres de profondeur. Il est dédié aux dieux Amon Rê, Rê-Horakhty et Ptah, mais également à Ramsès II lui-même qui a été déifié par ses sujets.
Le bâtiment étant orienté vers le levant, on suppose que le culte qui s'y tenait avait un rapport avec le soleil. Les temples sont des spéos, c'est-à-dire qu'ils sont entièrement souterrains et creusés dans la roche.
L'entrée est décorée par d'énormes statues de Ramsès le Grand, hautes de 20 mètres. Des sculptures plus petites encadrent les jambes de ces colosses. Elles représentent des membres importants de la famille du pharaon, comme Néfertari (son épouse principale) et ses enfants.
Le second temple, situé à environ 100 mètres de celui de Ramsès II, est dédié à la déesse Hathor et à la première épouse royale Néfertari. C'est une version simplifiée du premier, aux dimensions bien plus modestes.
Sa façade est ornée de six statues colossales sculptées dans la roche à même la colline. Deux sculptures de la reine sont placées au centre et sont bordées par quatre figures représentant le roi.
Les guides touristiques locaux racontent qu'Abou Simbel était un jeune homme de la région qui avait guidé les premiers explorateurs vers les temples ensevelis qu'il apercevait lorsque le vent changeait le niveau du sable. Les égyptologues ont décidé de nommer le complexe en son honneur.
Les temples d'Abou Simbel apparaissent dans les films tels que : « L'Espion qui m'aimait » (The Spy Who Loved Me), une aventure de James Bond parue en 1977 ; « Mort sur le Nil » (Death on the Nile), une adaptation du célèbre roman policier d'Agatha Christie ; « Le retour de la Momie » en 2001 et dans la comédie « Team America : World Police ».
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